TIZI-OUZOU (SIWEL) — Alors que les artistes kabyles sont totalement déconsidérés de leurs vivants, les autorités coloniales algériennes s’empressent toujours d’aller rendre hommage à leurs dépouilles. Taleb Rabeh, qui était une véritable star dans les années 70, n’a jamais été honoré pour son œuvre artistique. Ce sont les citoyens kabyles, conscients de sa valeur et de son apport à la culture kabyle, qui lui ont organisé un hommage à Tizi-Ouzou.

 

Le dernier ministre algérien de la Culture en date, Azedine Mihoubi, et non moins ancien président du Haut Conseil de la langue Arabe, est un arabiste notoire pour qui « dans la civilisation humaine, la langue n’est pas juste un moyen, mais son identité ». Ce dernier a récemment daigné rendre visite à l’artiste kabyle lorsque ce dernier était alité…

Et maintenant, que Taleb Rabeh n’est plus, sa dépouille a été acheminée à la maison de la culture Mouloud Mammeri, la succursale du Bachagha Oul Ali El Hadi, pour un «dernier hommage» rendu à l’artiste kabyle par des élus de l’APW de Tizi-Ouzou, des cadres de la wilaya (Préfecture), des présidents d’APC (Mairie) et des candidats aux sénatoriales algériennes…c’est dire si l’Algérie honore les artistes kabyles…

Après tous ces «hommages» post-mortem, la dépouille de Taleb Rabah sera enfin acheminée à son village natal, Tizit pour la veillée funèbre où il recevra son plus bel hommage, le seul qui soit digne de lui être donné, celui du peuple kabyle qui l’a tant adulé.

mau,
SIWEL 221818 DEC 15

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