ALGER (SIWEL) —Le sort des enfants, victimes de la prédation sexuelle de certains imams algériens, est dénoncé par un site religieux du nom évocateur de «Oumma.com» qui a levé le «voile» sur les pratiques abominables de certains «saints hommes». La nouvelle pourrait être révolutionnaire (?) dans un contexte aussi islamiste que l’Algérie. C’est la première fois que l’on voit une telle dénonciation. La pédophilie «sous couvert religieux» est donc enfin condamnée, du moins par Oumma.com ; car, contrairement aux non-jeûneurs de Tizi-Ouzou et d’Aokas sur lesquels se sont abattus toutes sortes d’injures et de menaces, le ministre algérien des affaires religieuses n’a pas soufflé mot de cette sordide affaire ni, encore moins, condamné l’abominable perversion sexuelle de ces imams pourtant accrédités par son institution.

 

Algérie : scandale de pédophilie dans les écoles coraniques. Que dit le ministre ?
Ainsi, les voiles (si j’ose dire) se lèvent sur les perversions sexuelles de ces «saints hommes» dans certaines écoles coraniques d’Algérie. Des voix commencent à s’élever pour dénoncer ces imams qui «Derrière les murs protégés (…) des sanctuaires de la foi (…) abusent de leur pouvoir pour assouvir des pulsions criminelles». C’est du moins ce qu’affirme Oumma.com qui dénonce un de ces imams «enseignant coranique (…) dans une mosquée de Sidi Bel-Abbès» qui «enfermait dans la classe sa victime pour se livrer à un viol caractérisé». Le même site annonce que l’imam vient d’être condamné à 10 ans de prison ferme pour abus sexuel sur un garçonnet de 6 ans».

Il faut saluer cette honorable dénonciation et se réjouir que des organisations religieuses musulmanes dénoncent les crimes pédophiles qui sévissent dans les chapelles du monde musulman comme dans celle du monde chrétien comme le démontre «les scandales en chaîne qui ont ébranlé l’Eglise catholique». Il faut donc rendre grâce à Oumma.com d’avoir dénoncé cette «atteinte innommable à l’intégrité de l’enfance» et ce, dans des «écoles coraniques en Algérie», «éclaboussées» comme certaines églises catholiques, «par des affaires de mœurs sordides». Le site dénonce avec vigueur «plusieurs cas d’agressions sexuelles sur mineurs» commis par des imams en Algérie.

Algérie : scandale de pédophilie dans les écoles coraniques. Que dit le ministre ?
Cependant, et afin de dénoncer justement, et de manière équitable, ces abominations sexuelles commises sur des enfants, ici en l’occurrence sur un garçonnet de 6 ans, il aurait été respectable de dénoncer également les «atteinte innommable à l’intégrité de l’enfance» commises sur des millions de fillettes «mariées», dès leur plus tendre enfance, à des hommes (parfois des vieillards), qui usent et abusent de leurs frêles corps pour justement assouvir les mêmes «pulsions criminelles».

La pédophilie est un viol commis par un adulte sur un enfant, qu’il soit fille ou garçon. Or, ces fillettes sur lesquelles se pratiquent, en toute légalité, et au nom de la religion, les même atteintes à leur intégrité physique et morale ne font jamais l’objet de dénonciations, hormis quelques associations de Droit de l’homme ou quelques institutions internationales, vite ramenées à l’ordre par les prêches incendiaires des «savants» musulmans tel que le "vénérable Cheikh" al Qardaoui qui, pas plus loin qu’en mars 2013, «protestait» violemment contre les résolutions de l’ONU visant à promouvoir «l’égalité des sexes» et à interdire «les mariages d’enfants, le viol conjugal et les violences commises contre les femmes». Ce "vénérable Cheikh" est allé jusqu’à appeler les peuples musulmans à «se soulever pour combattre» ces résolutions qu’il qualifiait de « violente offensive contre l’islam et les peuples arabes»

Algérie : scandale de pédophilie dans les écoles coraniques. Que dit le ministre ?
Dans de nombreuses sociétés d’Afrique subsaharienne et d’Asie, la presse aborde de plus en plus souvent la question du mariage des mineures, c’est à dire des fillettes; le fameux zawâj al-qâsirât (le mariage des petites) qui a largement cours dans les sociétés traditionnelles tel que le Pakistan, l’Afghanistan, l’Afrique et même parfois l’Afrique du Nord. Cependant, les deux pays qui détiennent le monstrueux record en matière de "mariages de mineurs" restent l’Arabie Saoudite et le Yémen, des pays où la la « Charia », qui fait loi, ne prévoit pas d’âge limite au mariage des fillettes.

Pourtant, de plus en plus de musulmans, ceux qui voient dans l’Islam une spiritualité et non un moyen de domination ou d’asservissement, commencent à s’émouvoir de la mort prématurée de ses fillettes qui s’éteignent sur leurs lits de couche en mettant au monde leur premier enfant à 12 ans, ou encore celles qui, après avoir subi d’horribles viols, s’éteignent à 8 ans sur leur lit de noce parce que physiquement incapables de supporter le poids des assauts de leur «honorables maris», de 30,40, 50,60, voire de 70 ans leurs aînés ; car, hélas, il s’est bien trouvé, en Arabie Saoudite, des vieillards de 80 ans pour "épouser" des fillettes de 8 ans.

Toutes ces horribles abominations sont des «viols caractérisés» d’enfants , des «atteinte à l’intégrité de l’enfance», que les musulmans, qui vivent sincèrement leur foi dans le respect de la vie et de l’innocence si fragile de l’enfance, se doivent non seulement de dénoncer mais également de combattre de toute leur force pour ne pas êtres «confondus» avec ceux qui érigent leurs ignobles perversions en volonté divine.

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SIWEL 082019 AOUT 13

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