ALGÉRIE COLONIALE, QUAND LE TRAIN SIFFLE DANS LE NOIR

VGAYET (SIWEL) — C’est aussi Noël en… Algérie arabo-islamiste. Saïd Bouteflika, Tartag, Louisa Hanoune Mohamed Mediène alias Toufik, dit « Reb-dzaïr », le Dieu de ce pays, arrêtés et mis en prison comme de vulgaires voleurs de poules ont été acquittés ce 2 janvier par la Cour d’appel militaire de Blida, de l’accusation de « complot contre l’autorité de l’armée et de l’État ».

Cet acquittement est une décision osée et arrogante qui en dit long sur l’ampleur de la déliquescence de l’institution judiciaire et par extension de l’État algérien, en somme, une entité squattée par une bande de brigands.

Saïd, frère du président déchu Bouteflika, et des généraux, pas des moindres vu leur passé de despotes patentés- ils ont mis cet Algérie en coupe réglée – condamnés à 15 ans de prison chacun, se retrouvent à peine après deux ans de détention, libres comme le vent.

Finalement les rumeurs donnant Toufik libre depuis plus d’un an déjà, en villégiature, dans une villa à Cheraga, sur les hauteurs d’Alger ne seraient pas fausses. Son avocat avoue qu’il est en convalescence hors de prison depuis déjà trois mois.

Le général Nezzar, un autre personnage de cette équipée despotique, en fuite en Espagne, condamné par contumace à 20 ans, est aussi de retour sans passer par la case prison.

Il ne manque plus à l’appel que le général Ghediri qui a rêvé d’une nouvelle Algérie érigée selon les principes arabo-islamistes ainsi que Ouyahia et peut-être même dans le lot, le clown Sellal et bien sûr d’autres seconds couteaux, amis de Bouteflika qu’on aidera à rentrer d’exil, du Liban, Dubaï ou Paris.

Algérie Gourbi des miracles où même l’expression « République Bananière » est faible devant l’énormité de la tragi-comédie mise en scène sous le regard ironique et raillant de l’opinion internationale. Quant à la population, blasée ou en pleine léthargie, assommée par l’ampleur de la crise sanitaire et économique, ne relève même pas l’affront éthique, la morale évolue.

Les clans se rabibochent sur le dos de la masse, désormais vaincue et écrasée, instrumentalisée depuis février, usant sa  » Bligha » (la savate) dans les rues nauséabondes d’Alger, sous l’œil du Rachad et d’une élite dite  »Démocrate » où chacun se voyait déjà président.

Qui est qui et qui fait quoi ? Par ailleurs, pourquoi cette question ? La potiche illégitime Tebboune est rentrée la patte dans le plâtre, pour promulguer sa constitution/torchon dont l’article 95 -alinéa 3, accède au désidérata de l’occident. Pis encore, il a validé une constitution qui n’est pas celle votée.

La soldatesque algérienne opèrera désormais officiellement au Sahel et ailleurs en Libye avec l’armée française ou de celle de l’Africom sous commandement américain. La belle Compagnie.

Il ne reste plus qu’à légitimer les élections législatives et locales et nettoyer le petit personnel politique du microcosme algérois qui a illusionné d’une Algérie plurielle mais piégé par ses lourdes casseroles que la Potiche Tebboune veut lustrer.

La junte n’a pas perdu de temps, deux mois après le frauduleux vote référendaire, elle a finalisé à sa convenance l’espace politique.

Une surprise ? Non ! L’« État » c’est Elle et rien que Elle. Le « Pouvoir est physique » ainsi que l’a rappelé Mas Ferhat Mehenni, entendre, derrière il ya des hommes qui sont loin d’accepter toute alternative démocratique et à fortiori de courir le risque d’être jugés ou plus, de subir le même sort que Kadhafi. L’« État » est configuré en mode voyou.

Et maintenant !? La situation est croustillante. Dorénavant ce sera comme avant et dans ce qui semble être un maelström, la donne politique est pourtant bien claire.

Du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) il ne reste que des Sloughis prêts pour la course à l’échalote des législatives et des communales.

À la potiche Tebboune, hier illégitime, tout le monde offre ses services. Le ramassis de politiciens et de droit-de-l’hommistes sectaires qui s’est arbitrairement défini « démocrates », est affaibli non seulement par ses casseroles, la guerre interne des égos, mais plus encore par des luttes idéologiques aiguës et la dernière est des plus sensible, la normalisation politique entre des pays arabes et particulièrement critique, entre le Maroc frontalier et Israël. Les coups bas sifflent déjà dans le PAD, le Panarabisme et le National Patriotisme en bataille, plus arabe que les arabes.

La junte militaire arabo-islamiste est là depuis 60 ans et elle rempile encore pour boucler un siècle. Avec cette tragicomédie, elle tonne, comme Louis XV « l’État c’est moi ».

Mais quid de l’avenir de la Kabylie dans cette perpétuelle vacuité éthique et étatique ? 

Un « État » colonial de non droit, une arabisation effrénée, forcée et imposée même à l’extérieur de l’école. Le projet est de prohiber, sous peu, même le parler Kabyle dans la rue et à la maison, une politique monstrueuse, négationniste, une ligne rouge que même le colonialisme français n’a osé franchir et comble de l’agression, le temps, social, politique, et civilisationnel est contre toute forme de Kabylité sans oublier les ressources naturelles et minières pillées.

Un racisme systémique anti-Kabyle et un négationnisme civilisationnel inexorable, pensés et réfléchis, sont mis en marche contre la Kabylie et la Kabylité mais ignorés et éludés par les algérianistes Kabyles que le kabyle-centrisme étouffe et aveugle.

Leur gandoura est tellement gonflée par la flatterie du « Kabyle révolutionnaire » au point de délaisser leur patrie la Kabylie, pour tenter de s’ériger en « locomotive », dans une condescendance au racisme latent, afin d’entrainer ces  »algériens », au demeurant bien acquis et à l’aise avec l’idéologie arabo-islamiste qui respecte leur langue arabe et leur religion l’islam, qui seraient assez niais et inintelligents au point de confier leur destin à ces algérianistes Kabyles pour les sortir des griffes de cette junte militaire qui a su, reconnaissons-lui cette malice, détourner grâce à la corruption multiforme et la flatterie eugénique du « Kabyle intelligent » sauveur de l’ ’’Algérie », du véritable combat qui vaille qui est celui de la Libération de la Kabylie. 

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 062220 JAN 21