ALGÉRIE COLONIALE ARABO-ISLAMISTE, DE L’ARNAQUE À LA RELIGION

KABYLIE (SIWEL) — Au ministère du commerce de ce pays appelé « Algérie », un pays délité en déroute totale, l’incompétence aidant, éthique et politique au rabais, ils ne savent plus sur quels pieds se tenir.

Après la sortie foireuse et raciste du ministre de ce département à vau l’eau, que seule la haine anti-Kabyle peut expliquer avec son projet de lois faisant obligation aux commerçants d’arabiser les enseignes de leurs magasins en excluant tout autre langue que l’arabe sous peine de condamnation, c’est le ministère des affaires religieuses qui vient au secours de ce même ministre.

En parfaite corrélation avec celui du commerce, ce dont il s’agit ici, est cet appel du ministre des affaires religieuses et des Wafks, aux commerçants à se conformer à la « Charia dans toutes leurs transactions en application des règles de la jurisprudence islamique en matière de vente et en concrétisation du principe de miséricorde, à l’approche du mois sacré de Ramadan ».

Le pourquoi du comment de cette immixtion. Dans ce pays sans étique politique et morale, ouvert à toutes les magouilles, les arnaques et les duperies et c’est peu dire, l’approches des fêtes religieuses et du mois dit « sacré » du ramadan, est l’occasion pour tous les commerçants et autres profiteurs conjoncturels qui disposent même des étals sur les trottoirs des villes pour faire leur beurre sur le dos des ménages très éprouvés par la situation pré-vénézuélienne qui prévaut dans ce pays ruiné.

Lors des périodes des vaches grasses du pétrole à 140$, tout ce trafic, il a même débordé sur celui des drogues dures où même la cocaïne a envahi les rues des grandes villes sans oublier les drogues douces et les comprimés de psychotropes, tout était licites, halal dans cette anarchie commerciale, c’était la loi du « commerce », de l’économie, le Bazar disait-on.

Aujourd’hui en période de mort financière à la vénézuélienne avec des caisses vides et des pénuries de produits de base de première nécessité aggravé par la crise du coronavirus et un taux de chômage affligeant, la junte tente toutes les entourloupes pour, croît-elle, passer ce cap catastrophique.

D’un côté elle tente à travers un ministre sous sa botte – qui finira comme ses prédécesseurs à cracher sur ce pays, par ressentiment, sur cette junte depuis la France – d’allumer la Kabylie avec un projet de loi sur les enseignes des commerces exclusivement en arabe pour créer des troubles qui justifieraient un état d’urgence et profiter par la même occasion pour casser du Kabyle et de l’autre elle joue sur le sentiment et l’affect religieux pour faire mine d’appeler à la raison et à l’honnêteté des commerçants dont elle sait pertinemment qu’ils n’obéissent qu’à la loi de l’offre et de la demande avec un dinar monnaie de singe et pour d’autres, la majorité, qu’à l’appât du gain le plus vite et le plus facile. Le ramadan a bon dos.

« le marché ne peut être laissé, aujourd’hui, sans que la foi n’y soit insufflée afin que les intervenants prennent conscience de son importance dans leur rapports aux citoyens » dixit le ministre des affaires religieuses rapporté par la Sainte APS et d’ajouter à propos de la hausse des prix et du recours par certains au monopole et à la spéculation, « c’est là, l’illustration du renoncement aux principes de probité et d’honnêteté, que tout commerçant doit afficher afin d’accéder, comme l’a promis le messager d’Allah, au rang des compagnons des prophètes et des martyrs ».

Dans un pays sans philosophie économique sinon celle du bazar et de l’informel et sans philosophie politique sinon celle de l’idéologie fasciste arabo-islamiste, la junte instrumentalise le fait et le sentiment religieux à défaut d’une politique économique digne de ce nom, pensée et rationnelle.

Bien entendu tout cela relève de l’incantation dans ce jeu de dupes politique où le véritable souci pour la junte arabo-islamiste et ses sbires religieux bien engraissés est de passer, sans ressources et pire sans produits alimentaires abondants pour gaver le sujet algérien, ce cap économique, social et politique calamiteux.

Il n’est pas sans exclure la proclamation d’une Fatwa sans effet tant le ventre des algériens est vide. Cette ruse populiste et démagogique politico-religieuse est plus pour détourner et diriger la colère de la population en incriminant indirectement ainsi les commerçants, qui seront livrés à la réprobation générale et peut être même à la vindicte populaire tant les scenarii les plus pessimistes courent les rues.

Comme à l’habitude la répression, la ruse et la malice en pratique politique pour se jouer de l’attention et de l’intelligence de la population en place et lieu de faire face avec méthode et rationalité aux multiples problèmes.

Il y a loin de la coupe aux lèvres sinon impossible tant les solutions aux multiples problèmes, et elles existent, amèneraient inéluctablement non seulement à la déconfiture de cette junte mais plus encore à sa responsabilité pénale, l’opposition complice de cette junte comprise.

La Kabylie « variable d’ajustement » va-t-elle rester ainsi et stagner dans cette fange fasciste arabo-islamiste algérienne destructrice et catastrophique pour elle et perdre son temps à tenter de déjouer les multiples pièges que lui pose cette junte pour la détourner et l’empêcher de penser et d’organiser son avenir en prenant en main son destin !?

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 301800 MAR 21