ALGER (SIWEL) — Echourouq et Ennahar, les deux organes de presse algériens, explicitement arabo-islamiste, qui se déchaînent régulièrement contre la Kabylie, ses symboles, ses repères, sa culture, sa langue, son identité et son attachement ancestrale à la liberté, viennent de cibler le chanteur et poète kabyle pour avoir rendu hommage aux victimes du terrorisme islamiste lors de l’attentat commis par les » frères kouachi » au siège de la rédaction de Charlie Hebdo. Les frères Kouachi, deux terroristes notoires, sont élevés au rang de héros et de martyrs, alors que le poète kabyle, imprégné d’humanisme et de tolérance est quant à lui qualifié de « renégat »…

 

Le poète kabyle est désigné à la vindicte populaire pour avoir tenu un petit discours en hommage à la rédaction de Charlie Hebdo, décimée par les terroristes islamistes, à Paris. En effet, lors de son concert du 11 janvier dernier au Zénith de Paris, à l’occasion de Yennayer 2965, le poète kabyle n’a pas manqué de marquer une minute de silence à la mémoire des victimes de Charlie hebdo, d’autant plus que ce concert pour Yennayer coïncidait avec a marche républicaine " Pour Charlie".

Le pauvre Ait Menguellat a donc été pris à partie par cette presse panarabiste, profondément imprégnée d’islamisme, intégriste jusqu’au bout des ongles. Ces "plumes nauséabondes" du panarabisme islamo-terroriste ont qualifié de "renégat" et d’ennemi de la "nation algérienne" Ait-Menauellat qui a pourtant toujours tenté d’observer une certaine distance avec les revendications kabyles. Pour avoir la "paix", Ait-Menguellat s’était même déclaré "opposé" à l’autonomie de la Kabylie. Mais, c’est mal connaitre l’idéologie arabo-islamiste qui ne tolère "aucun écart " quant à la conduite de ceux qu’elle entend assimiler, de grès ou de force, à sa vision sectaire et rétrograde de l’humanité

Echourouq et Ennaher, s’en prennent régulièrement à tout ce qui symbolise la Kabylie : le refus de l’islam radical, le rejet de l’intolérance, la liberté de culte et de conscience, ses mœurs et ses coutumes, son identité "non arabe" et sa "frilosité islamique". Lors du déjeuner public du 03 août dernier en Kabylie, en plein mois de ramadan, (action menée pour dénoncer l’inquisition algérienne qui pourchasse les non jeuneurs et laisse courir les terroristes islamistes), cette même presse s’était déchaînée contre les organisateurs et contre le MAK qu’elle estimait être responsable de cette "dérive morale".

Cette presse intégriste prouve encore une fois qu’elle constitue le versant médiatique de la mouvance islamo-intégriste, promue en "religion d’État". Elle constitue par ailleurs un soutien indéfectible au président algérien Bouteflika et à ses islamistes" repentis" ou non.

Ait-Menguellat qui vient de faire les frais de cette presse nauséabonde, ne trouvera cette paix, tant recherchée, qu’avec ses frères et sœurs de Kabylie, qui, quoi qu’ils puissent penser de ses positions ou de ses manques de positions, le soutiennent envers et contre tout.

S’il est une chose dont on peut être certain sans le moindre risque de se tromper, c’est que la "cohabitation pacifique" avec l’arabo-islamisme relève du domaine de l’impossible pour la simple raison que c’est contraire à sa nature…et, en la matière, ce ne sont pas les exemple qui manquent, ils sont même d’une cruelle actualité…

zp,
SIWEL 282148 JAN 15

Ci-après un extrait du concert d’Ait-Menguellat au Zénith de Paris qui a valu au poète d’être mis au banc des accusés

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