AGOUNI N TESLENT (SIWEL) — Aujourd’hui, en fin de journée, le village d’Agouni n Teslent a rendu hommage au militant kabyle : Said El Hadj Djilali. Outre la famille et les amis du défunt, une délégation du MAK conduite par son président Bouaziz Ait Chebib, plusieurs artistes dont les comédiens Hocine Ouarab, Sadi Hacid, Samir Ait Belkacem et le chanteur Oukaci qui a été le premier chanteur à chanter pour l’autonomie de la Kabylie en 2001 avec le titre « Timanit d asirem-nnegh », ont répondu à l’appel pour saluer un des meilleurs enfants de la Kabylie.

 

Après le dépôt de gerbe de fleur sur la tombe du défunt, le président du comité de village d’Agouni n Teslent, Hamid Ben Allag, Samir Ait Belkacem et Said El Hadj, se sont succédé pour témoigner des qualités humaines et l’engagement exemplaire du militant incorruptible et infatigable, Djilali Sadi El Haj.

Le président du MAK, Bouaziz Ait Chebib, a quant à lui saisi l’occasion dans une longue intervention, pour retracer le parcours et les idéaux politiques de celui qui avait toujours placé Tamazight avant tout : " Depuis 1980 à son décès en juin 1997, mon Ami Djilali a été de tous les combats justes. Il a participé à la création de la majorité des organisations politiques enfantées par la kabylie dans les année 1990. Faisant de son combat pour l’amazighité la priorité, il avait décliné une offre de travail au sud afin de structurer le MCB et préparer le boycott scolaire de 1994/1995 où il a été un des acteurs principaux. Il a formé une génération de militants dont je fais partie. Il a toujours été un avant gardiste. Il fait partie des premiers militants berbéristes avec Ferhat Mehenni à prôner le fédéralisme dès 1992/1993. Notre combat s’inscrit dans la continuité du sien pour la libération du peuple kabyle. Le meilleur hommage qu’on puisse rendre à celui qui avait toujours plaidé pour un ANC version Amazighe, est de construire dans l’union, une Kabylie digne de ses sacrifices."

Par cet hommage, certes modeste, les organisateurs ont voulu sortir de l’oubli une des grandes figures du combat du peuple kabyle: « nous luttons contre la culture de l’oublie. C’est l’oublie qui tue plus que la mort. Said El Hadj, mérite amplement plus que ça, mais nous lui avons rendu un hommage modeste à l’image de sa modestie. Il reste un exemple, un repère et une référence sures pour nous et pour toutes les générations futures »

Selon tous les présents, malgré la modestie de l’hommage, celui-ci a été à la hauteur de la grandeur du militant de toutes les causes justes: humble, sincère et populaire » a confie Hamid Ben Allag, à Siwel.

cdb,
SIWEL 102245 JUIN 15

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