AGOUNI GUEGHJRANE (SIWEL) – Le procès des jeunes objet de la plainte du maire de la Commune d’Agouni Gueghrane s’est ouvert ce mardi au tribunal de Draa El Mizan après trois reports en raison des allégations du maire qui n’ont pu être documentées par son Avocat.

 

En présence des parties, à savoir Me Nechaf comme représentant du maire, et Me Rahem pour les prévenus en nombre de trois, poursuivis pour "outrage et graffiti contre le maire".

Nous n’avons remarqué sur place qu’une délégation du MAK, composée de Bouaziz Ait Chebib et de Hocine Azem, venue en solidarité avec les jeunes citoyens victimes d’une injustice flagrante d’un État qui ne cherche qu’à exacerber le climat d’insécurité et de tension pour empêcher le village kabyle de fonctionner comme la république autonome qu’il a toujours été depuis la nuit des temps.

Pour paraphraser Dda Idir un parent à l’un des prévenus, présent sur les lieux:"Ah, Karl Marx, toi qui aurais voulu visiter les villages kabyles avant de finaliser le Capital ! Si tu pouvais voir de là où tu es l’état du village kabyle, après 50 ans de gestion de l’État arabo-islamiste d’Algérie…"

Revenons au procès:

Les prévenus dont l’innocence est une évidence pour tout le monde à Agouni Gueghrane, ont assumé publiquement leur appartenance organique au RCD devant le juge, d’ailleurs l’un d’entre eux a été candidat dans la liste de ce parti lors des dernières élections locales. Ce qui est révélateur des rapports qui pouvaient exister entre des militants démocrates kabyles du RCD et leur rival du RND, maire d’Agouni Gueghrane par un concours de circonstances.

Me Rahim a démontré dans sa plaidoirie, que le dossier était vide, et que donc les allégations du maire en question sont sans fondements. Comme il a mis en exergue le nombre astronomique de plaintes du maire contre plusieurs citoyens de la commune dont il est censé assuré la prospérité. C’est à croire que ceux qui n’ont pas voté pour monsieur doivent payer d’une manière ou d’une autre.

L’Avocat du maire a réclamé un dinar symbolique, tout en laissant au tribunal le soin d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Allez y comprendre :
– n’y a-t-il pas de dommages, de préjudices matériels pour la commune de monsieur le maire ?
– monsieur le maire reconnaît-il par-là qu’il s’agit d’une affaire personnelle, touchant son amour propre et nullement la commune?

Ce qui est sûr, c’est que le ministère public a requis, on ne sait pourquoi, la peine de 6 mois de prison ferme. Comprenez par-là que les jeunes en question sont un véritable danger public, et que la justice doit protéger la société, ou monsieur le maire, en mettant des innocents sous les verrous.
L’affaire est en délibéré…

Il est indéniable que le maire d’Agouni Gueghrane s’est distingué parmi les 67 Maires de Tizi Ouzou en faisant une spécialité de déposer des plaintes en nombre contres ses concitoyens au lieu de leur matérialiser des projets de développement pour la Commune…

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