ALGER (SIWEL) — Cela s’est passé le mois d’avril dernier à la chaîne II de la Radio nationale algérienne. Une jeune journaliste a eu droit à une ponction, de plus de 50 % de son salaire mensuel, parce qu’elle avait diffusée une chanson de Ferhat.

 

Selon les informations recueillies auprès des journalistes de la chaîne II ( chaîne algérienne d’expression kabyle), la jeune journaliste a diffusé la célèbre chanson Aqcic d-uɛeṭṭaṛ de Ferhat, éditée en 1977. C’était à l’occasion des élections présidentielles qui ont vu, à travers une large manipulation des urnes, Bouteflika s’accaparer pour un autre quinquennat les commandes de l’Algérie.

La jeune journaliste, a-t-on témoigné, a été « interrogée » durant plus de 5 heures par son directeur.

Au niveau de la direction générale de la Radio algérienne, Ferhat n’est pas « interdit » officiellement, mais « attention » à celui qui diffusera ses chansons.

À la Radio de Tizi-Ouzou, le directeur a eu droit à un interrogatoire de la part des agents de la police et du DRS, pour avoir, lui aussi, accepté la diffusion d’une chanson du président du GPK. A préciser que ces chaînes de radio n’ont aucune audience en Kabylie.

Ce n’est pas, donc, la première fois que Ferhat, est interdit d’antenne et de télévision par le pouvoir algérien. A la télévision amazighe TV4, Ferhat est frappé d’interdit par les responsables qui diffusent à profusions des émissions à caractères islamistes avec des jeunes filles déguisées en bédouines d’Arabie saoudite, mais s’exprimant en kabyle.

aai
SIWEL 1557 22 AOÜ 14

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