Une Kabylie indépendante : un choix digne, sain et salvateur

CHRONIQUE (SIWEL) — Il n’y a pas d’auto-satisfaction en politique, encore plus, quand il s’agit d’un processus de revendication identitaire unique en son genre, depuis la nuit des temps berbères.

Le 16 avril a été une réussite qui a drainé plus de monde que l’année passée.

Le 20 avril le sera davantage en Kabylie, grâce à la mobilisation remarquée de la jeunesse universitaire en particulier, comme l’élite d’un peuple en combat permanent.  Cette donne est réelle, qui dépasse la mauvaise foi de ceux qui dénigrent les Kabyles, tout en faisant semblant de s’en prendre au régime, dont la rente a pleinement profité aux parents, pour que leurs enfants puissent se permettre d’effectuer des achats de biens immobiliers à l’étranger !

Les Kabyles n’ont rien acquis, sinon récupérer leur âme et conserver leur identité, pour faire valoir leurs droits historiques sur un territoire encore libre en 1857.

Les milliers d’enfants, de femmes, de fils de la Kabylie, ne peuvent être contenus dans les « vidéos amateurs » mentionnées par ceux qui ont décidé, depuis Oujda, d’attenter à la vie d’autres Kabyles comme Amirouche, Abane et les autres.

La Révolution identitaire, en cours, pour conduire la Kabylie vers l’indépendance, n’est ni une chimère, ni un projet virtuel : elle est une réalité vivante à l’image de ce tsunami, qui a envahi le 16 avril la capitale française.

L’émotion était forte, plus forte encore que l’année passée.

Le train indépendantiste accroît sa vitesse et met sa pression sur le régime algérois, par la confection d’un Mémorandum, qui retient la date d’avril 2017, comme étant la période charnière dans l’histoire revendicative du Peuple Kabyle, depuis 1857, même si de cette date à nos jours, cette revendication n’a jamais quitté le cœur et l’esprit de ses enfants.

Le poids des forces répressives ne compte rien face à la volonté majoritaire d’un peuple désireux de se libérer d’un joug colonial, qu’il soit de type français ou arabo-musulman, sachant que ce dernier est l’enfant du premier, dans son projet royal – en 1830 et pour faire oublier le désastre de 1815 à Waterloo – était de créer un « Royaume arabe » sur la rive Sud de la Méditerranée : ainsi est né le pays Algérie.

Copiant l’exemple turc, qui réprime les Kurdes et soutient les Sunnites de Daesh, son ami d’Alger semble préférer la voie de la violence et la répression contre les souverainistes pacifiques.
Pourquoi ceux qui parlent « d’unité nationale » ne se résolvent pas à discuter et négocier autour de cette problématique identitaire réelle et visible ?

La réponse est autre et rapide : plus de 100.000 soldats sont casernés en Kabylie, singeant les troupes d’occupation française, voire turques ou romaines dans le temps : le résultat sera aussi négatif que destructeur pour eux.

La force n’a jamais résolu les problèmes. Le dénigrement, les insultes non plus. Les voix contraires sont celles de ceux qui ont profité (et continuent de le faire) de la rente, pour se constituer des fortunes et acquérir des biens à l’étranger, y compris au… Maroc. Cette donne motive quelques politiciens véreux, d’origine kabyle ! et anti-souverainistes, pour oser réclamer l’ouverture des frontières Ouest : ceci explique cela.

L’histoire des peuples retient le droit inaliénable à chacun des êtres ou groupes humains, à ne pas « effacer » son père et sa mère, quand ils parlent une autre langue, disposent d’une autre histoire, vivent d’autres traditions : un Kabyle est un Kabyle, quel que soit l’endroit de son existence, encore plus quand il vit sur son territoire.

Quand un peuple est sur la bonne voie, des voix s’élèvent pour le soutenir.

La Kabylie a besoin de ses amis et de tous ses amis, dans le cadre d’un processus pacifique indépendantiste, déclenché par son porte-parole,le MAK-Anavad dirigé par Ferhat Mehenni.
Ce n’est pas la peur des armes qui retient les souverainistes Kabyles, mais le choix d’un combat pacifique et la légalité internationale, ont été retenus et qui autorisent, en 2017, l’appui des peuples d’Europe, en même temps, qu’une adhésion croissante du Peuple Kabyle à sa propre cause.

Ses enfants l’ont prouvé en 2016. Ils l’ ont confirmé le 16 et reconfirmé le 20.

Le tsunami parisien sera renouvelé à Tizi-Ouzou, Boumerdes, Tuvirets, Vgayeth. Le choix indépendantiste est digne, sain et salvateur pour tous les peuples de la région.

Mas Atcheba
SIWEL 191258 Apr 17 UTC

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